JM et les chefs coutumiers de la République démocratique du Congo

02 June 2004

La diplomatie ferait-elle défaut au conseiller spécial Jean-Mée Desveaux ?

l'express du 02/06/2004

“Personne n’est indispensable sur terre.” La réponse lapidaire du PM était adressée au député travailliste Rajesh Jeetah, qui l’interrogeait sur la démission de son conseiller spécial, Jean-Mée Desveaux, du conseil d’administration de la Wastewater Management Authority (WMA). L’on s’interrogeait toujours sur la portée de cette affirmation, lorsque Paul Bérenger a dissipé toute mauvaise interprétation qui pourrait être faite de sa déclaration : il a précisé que Jean-Mée Desveaux est “a hard worker, a genuine patriot but is not strong at diplomacy”. Il ajoute que les raisons de sa démission sont multiples et qu’il a en vain essayé de le convaincre de revenir sur sa décision.

Paul Bérenger a aussi déclaré qu’il n’y a pas eu d’ingérence d’une ambassade étrangère à la WMA et qu’il n’y a jamais eu de désaccord entre son conseiller spécial et le ministre responsable du dossier du traitement des eaux usées, Alan Ganoo. Jean-Mée Desvaux est toujours membre des conseils d’administration du Central Electricity Board et d’Airports of Mauritius Ltd, confirme Paul Bérenger.

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le mauricien du 2/6/2004

WASTEWATER MANAGEMENT AUTHORITY

Jean-Mée Desveaux a démissionné de son propre gré comme directeur

 En dépit de son invitation pour que Jean-Mée Desveaux revienne sur sa décision après avoir soumis sa démission comme directeur de la Waste water Management Authority (WMA) Board, son conseiller spécial n'a pas voulu changer d'idée.

Le Premier ministre répondait à une question à plusieurs volets du député du Parti travailliste, Rajesh Jeetah, qui voulait savoir, entre autres, les raisons pour lesquelles Jean-Mée Desveaux a soumis sa démission et s'il y a eu ingérence étrangère dans la bonne marche de la WMA. En ce qu'il s'agit de cette question d'ingérence, le Premier ministre a indiqué que la WMA n'en a rapporté aucun cas de la part d'aucune ambassade.

Devant le refus de M. Desveaux de revenir sur sa décision, c'est un autre de ses conseillers, Fong Cheong Chung Siong Fah, qui a été appelé, dit-il, à le remplacer au sein du conseil d'administration de la WMA. Pour le Premier ministre, ''personne n'est indispensable sur terre''. Il devait toutefois aussitôt ajouter que son conseiller spécial est quelqu'un de ''hard worker and honest'' et qu'il demeure toujours directeur de deux institutions : Airports of Mauritius Ltd et Central Electricity Board.

A une remarque venant des rangs de l'opposition laissant entendre qu'une ambassade aurait qualifié Maurice de ''république bananière'', le Premier ministre devait répliquer par un '' not in my presence'', pour ensuite ne rien répondre à une autre question  ''And in your absence? '' venant toujours des bancs de l'opposition.

Quant à Arvin Boolell, autre député du Parti travailliste, il a dit que selon ses renseignements il y aurait eu une dispute entre le conseiller spécial Jean-Mée Desveaux et le minitre des Services publics, Alan Ganoo. Démenti de Paul Bérenger qui réitère son appréciation de Jean-Mée Desveaux qui est, dit-il, ''un grand patriote qui travaille dur et qui est honnête''. Justement, c'est peut-être pour toutes ces raisons qu'il y a eu un ''row'' entre MM Desveaux et Ganoo, a enchaîné Arvin Boolell.