JM et les chefs coutumiers de la République démocratique du Congo

23 February 2005

La MRA cherche son directeur général

l'express du 23/02/2005

Exercice de sélection. Hauts cadres du secteur public à Maurice et professionnels étrangers en Inde, au Canada et en Europe portent un intérêt particulier au poste de directeur général de la Mauritius Revenue Authority (MRA). Un poste qui devrait être pourvu à partir du 1er mars, explique Maya Hanoomanjee, présidente du conseil d’administration de la MRA. L’organisme devrait entrer en opération en juillet.

Le recrutement du directeur général pour ce futur organisme a été annoncé dans des magazines et journaux spécialisés à l’étranger. Notamment le magazine britannique The Economist et le quotidien indien, l’Economic Times of India. Il semble également que de hauts cadres à l’Income Tax, à la Revenue Authority, à la douane et même à l’Independent Commission against Corruption (Icac) ont postulé.

Les candidats choisis ont été appelés pour interview. Et l’exercice de sélection est actuellement en cours.

S’il n’a pas droit au vote, le directeur général sélectionné fera également parti du conseil d’administration. Ce dernier a pour présidente Mme Hanoomanjee et ses membres sont Patrick Yip Wang Wing du ministère des Finances, Mme Aisha Timol, directrice de la Banker’s Association, J.P. Coopamah, ex-directeur du budget au ministère des Finances, Jean-Mée Desveaux conseiller économique au bureau du Premier ministre et Dhiren Dabee du parquet.

Aussitôt recruté, le directeur général devra soumettre en avril ses recommandations sur les conditions de travail sur les autres membres du personnel. Des recommandations qui seront examinées par le conseil d’administration de la MRA et ensuite approuvées.

En mai, le recrutement d’une équipe de directeurs appelée à gérer les différents départements tombant sous la MRA, (l’Income Tax, le bureau de la taxe à valeur ajoutée, la douane, le Registrar General, le Large Tax Payer’s et la Revenue Authority) aura lieu. Et il s’agira également de compléter les procédures de transfert du personnel appelé à travailler sous la MRA.

Pritiviraj Lollman, président de la Union of Revenue Officers (UORO) syndicats qui regroupe les membres du staff qui sera sous la MRA, estime pourtant que l’organisme ne pourra entrer en opération à partir du 1er juillet. Car “plusieurs détails concernant les conditions de services et salaires des staffs n’ont pas encore été complétés.”

Mais ces détails seront finalisés lors d’une réunion tripartite prévue bientôt entre le ministère des Finances, le ministère du Service civil et les membres du syndicats UORO.

La MRA se cherche également un local pour ses bureaux. Le site recherché devrait se trouver dans la capitale et devrait accommoder au moins 2 000 personnes. Les syndicalistes de l’UORO auraient pour leur part préféré un site hors de la capitale en raison des problèmes d’embouteillage et de parking.

La création de la MRA a été recommandée par la Banque Mondiale. Afin que les revenus de l’Etat soient augmentés et pour traquer les évasions fiscales. Il s’agit également et du même coup d’échanger plus facilement les dossiers entre les différents départements, firmes privées et tout autre entreprise et individu payant les différentes formes de taxe.

19 February 2005

Le prix du ciment prend l’ascenseur

l'express du 19/02/2005

Futurs constructeurs, il faudra prévoir des dépenses supplémentaires. Après la libéralisation du prix de la barre de fer, qui a engendré une hausse importante du matériau, c’est au tour du ciment d’augmenter. Le sac de 50 kg, acheté à Fort-George, passe de Rs 115 à Rs 135 aujourd’hui.

Le ministère du Commerce a émis un communiqué (voir ci- dessous) pour indiquer les nouveaux prix. Ils atteignent les Rs 144,50 pour 50 kg dans les régions comme Savanne, Chemin-Grenier ou encore Surinam. Car le prix inclut la marge de profit du détaillant et le coût du transport.

En l’espace de 3 ans, le prix du ciment a subi près de quatre augmentations et une hausse de près de 60 %. Le sac de 50 kg acheté à Fort-Georges, où il est mis en pochette, était en novembre 2001 à Rs 85. La dernière augmentation remonte à février 2004. La pochette de 50 kg, la plus utilisée, coûtait alors Rs 95.

De leur côté, les deux importateurs de ciment, Holcim (Kolos) et Lafarge (Baobab), avaient fait part de leur inquiétude face aux prix pratiqués jusqu’ici. Leur argument : le ciment est cher à l’importation mais n’est pas répercuté sur le marché local. Une première rencontre s’est tenue avec les techniciens du ministère du Commerce il y a quelques semaines. Une entrevue a eu lieu avec le conseiller du Premier ministre, Jean Mée Desveaux.

« Le gouvernement nous a prêté une oreille attentive. Mais nous avions demandé une hausse de Rs 26 sur le sachet de 50 kg. Nous n’avons obtenu que Rs 20 d’augmentation », commente Pascal Naud, nouveau directeur d’Holcim et distributeur de la marque du ciment Kolos. Selon lui, « cette augmentation couvre tout juste nos frais d’opération ».

En effet depuis l’année dernière, avec un prix de Rs 115 pour le sac de 50 kg à Fort- Georges, les distributeurs vendaient le ciment à perte. La dévaluation du dollar américain par rapport à la roupie, la hausse du fret maritime, les perturbations dans l’approvisionnement du ciment après le tsunami seraient les raisons qui ont poussé les distributeurs à demander cette majoration.

Pour rappel, la State Trading Corporation (STC) importe le quart de la consommation annuelle du ciment. Mais son indexation a un impact direct sur les prix dans les quincailleries. En choisissant son fournisseur, la STC établit un coût utilisé comme référence par le ministère du Commerce.

En 2003, la STC avait acheté le ciment à 56 dollars la tonne de la compagnie Itochu. En 2002, le prix payé par la STC était seulement de 37 dollars la tonne. Cette année, le prix demandé par Marine Cement est de 62 dollars. Inévitable, la présente hausse a pris effet plus vite que prévu.