JM et les chefs coutumiers de la République démocratique du Congo

06 May 2005

Ramgoolam fait un appel en faveur de l’unité

l'express du 06/05/2005

Il est 19 heures au Human Service Trust (HST) à Calebasses. Un “chief guest” fait son entrée sous les applaudissements de l’assistance. Il s’agit de Navin Ramgoolam, leader de l’Alliance sociale.

Le président du HST, Dhundev Bahadoor, ne passe pas par quatre chemins : il a réuni ses troupes afin de donner le mot d’ordre pour les prochaines élections. Parmi les autres invités : Anil Bachoo, Jhyaneshwur Jhurry, Megduth Chumroo, Dharam Fokeer, l’ancien vice-Président de la République, Rabin- dra Ghurburrun, l’inspecteur Radhooa, Milan Meetarbhan, Rajen Narsinghen et Raj Dayal.

“Nous devons combattre l’actuel gouvernement et nous allons donner tout notre soutien, notre force et notre influence à l’Alliance sociale menée par Navin Ramgoolam”, souligne Dhundev Bahadoor. Ses raisons, dit-il, sont simples : la communauté “majoritaire” doit être unie. “Et cela inclut tamouls, télougous et marathis. Certains essayent de nous diviser mais nous devons comprendre que nous avons été malavisés par ces personnes.”

Ramgoolam réagit. Il remercie le HST “du fond du cœur pour son soutien”. Par des anecdotes de son passé et les moments partagés avec son père, il tente d’expliquer que la division ne sert à rien. Mais il met surtout l’accent sur l’unité nationale.

Ramgoolam raconte les élections de 1959. Gaëtan Duval, jeune avocat rempli d’énergie, va poser sa candidature à Curepipe. Et il sera battu par Romriki Ramsamy qui défendait les couleurs du Parti travailliste. “Mai zordi, dimounn dir enn zafer imposib sa. Eski dimounn finn vinn pli ariere ou bien pli malin? ” se demande Ramgoolam. Il dit regretter ce temps où les gens votaient pour le parti qui défendait le mieux leurs intérêts, lorsque la religion du candidat importait peu.

Ramgoolam insiste. Il cite Chirac : “Chirac expliquait aux jeunes que l’union fait la force. Quand j’ai entendu cela à la télévision je me suis dis : il aurait dû venir le dire aux Mauriciens”. Le leader des Rouges estime que certains chercheront toujours à diviser “mais nous avons un devoir de travailler pour l’unité. Nou inn pren diferan bato pou vinn ici mai zordi nou dan mem bato. Si nou pa travay ensam, na pena lespwar”.


“Si na pas ti ena division entre hindou...”

A Dhundev Bahadoor qui disait plus tôt qu’il n’y “aurait jamais d’unité nationale si la communauté majoritaire ne s’unissait pas”, Ramgoolam raconte… une autre histoire. Il s’agit, cette fois, de l’ancien ministre de l’éducation Beejadhur “ki ti gayn lager ek Prayag et ce dernier décide de mettre un candidat pour contrer Aunauth Beejadhur lors des élections.” Sir Seewoosagur Ramgoolam appelle alors Prayag et tente de lui faire comprendre que la cause était plus importante qu’une querelle. Mais le différend demeure. Prayag s’en va chercher un candidat. Ce candidat s’appelait Anerood Jugnauth. “Si pa ti ena division entre hindou, zame nou ti pou kot nou ete zordi”, dit Ramgoolam qui explique qu’il faut tirer des leçons des erreurs du passé.

On l’aura compris. Ceux qui cherchent à “diviser”, ce sont, selon lui, Paul Bérenger et ses amis. “Cette lutte sera entre moi et Bérenger et personne d’autre”, affirme Navin Ramgoolam. Avant de promettre que quand il sera “laba”, il travaillera pour tout le monde et non pas “pou enn group dimounn”.

A ceux qui prendront “la caste” en considération quand ils iront voter, Ramgoolam dit “rapel kan ou ti vot Jeeha ou ti vote pou Jean Mée Desveaux vinn super conseiller. Ek demann Bachoo kinn arive”.

La communication officielle prend fin. Il est maintenant l’heure des apartés, le temps de partager un repas. Parmi ceux qui entourent Ramgoolam et qui se tiennent non loin, Raj Dayal…

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