Trois questions que la place disponible pour ma réponse ne
m’a pas permis d’élaborer dans l’express du 20 juillet en réponse à M. Patrick
Assirvaden (qui sera ajoutée à lexpress.mu).
Question 1 : Le
fait d’avoir prôné un changement aux «Noise Regulations » des
centrales pour élever le seuil du bruit
acceptable à 70 db. Cette mesure est censée, selon M. Assirvaden,
provenir d’un sadisme naturel de ma part d’infliger le plus de pollution sonore
que possible aux habitants avoisinant ces centrales.
Réponse 1 : Les sites des vieilles centrales de
Port-Louis avaient été choisis par le
CEB, il y a plus d’un demi-siècle, de sorte à ce qu’elles soient à une bonne
distance des riverains. Avec la pression démographique, les constructions
s’approchèrent de plus en plus des centrales qui avaient été là bien avant
elles. Faisant face à ce problème, le policy
decision de Patrick Assirvaden aurait sans doute été de raser la centrale
qui émettait du bruit au-delà du seuil permis par la loi ou encore de raser les
vingtaines de maisons qui étaient dans le no
man’s land, créant de nouveaux squatters ailleurs, ou forçant le CEB à foot a new bill de quelques millions. De
notre temps, nous avons très bêtement changé la loi pour légaliser ce qui était
déjà un fait accompli.
Question 2 : Pourquoi
s’offrir le luxe d’utiliser « des
experts légistes parmi les plus prestigieux d’Europe »à des millions
de roupies plutôt que de laisser, comme cela s’est fait auparavant, un vieux
juge mauricien concocter un contrat suffisamment bien, sans plus, en vue
d’économiser.
Réponse 2 : Les promoteurs des IPP savaient, eux, où
mettre leur argent. Ils ne lésinaient pas sur les moyens quand il s’agissait de
trouver le meilleur contrat pour défendre leurs intérêts. Le CEB était toujours
en position d’infériorité devant ces as spécialisés en contrat d’énergie. Cela
nuisait fortement aux intérêts du CEB pour 30 à 40 ans après la signature. Le
CEB paye quelque Rs 500 millions par an à ces privés et ce sont les intérêts du
CEB qui prévalent quand la force des hommes de lois qui le défendent est égale
ou supérieure à ceux des privés lors de l’élaboration du contrat.
Question 3 : Le board du CEB a confié à « quatre mercenaires étrangers »
l’organisation du parastatal « ramenant l’organisation en arrière de
50 ans. Une vraie insulte à la nation ».
Réponse 3 : Le
président du Parti travailliste démontre une xénophobie dans les
affaires d’Etat qui défie la volonté du Premier ministre de faire de Maurice ce
qu’est Singapour, avec un intrant de matière grise de l’extérieur. De plus, il
ne tient pas en ligne de compte le fait que ces mêmes étrangers ont permis au
CEB de faire le coaching d’un très
bon fils du sol qu’est devenu le General
Manager (GM) après leur départ. Les techniciens de haut calibre du CEB
pourraient dire ce qu’ils ont appris du Corporate
section sous l’ancien GM.
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